Le tatouage, autrefois vu comme un objet de désignation des marginaux, voit son histoire remonter au minimum à 3 300 avant J.C. Son évolution semble démontrer une forte démocratisation de son art au cours des temps modernes. Au cours de cet article, nous vous proposons d’en découvrir plus sur l’histoire du tatouage de ses origines jusqu’à son évolution. Prêt ? Alors accrochez-vous !
Histoires et origines
Les tatouages avaient des significations sociales, religieuses ou médicales. Bien que controversé, le tatouage fait tout de même l’objet de recherches scientifiques et archéologiques depuis des décennies.
- Ötzi – Le premier homme tatoué retrouvé
Le plus ancien homme tatoué dont on a connaissance a été découvert en 1991. Après avoir été retrouvé dans les Alpes italiennes par deux randonneurs allemands, le corps d’un dénommé Ötzi, est étudié par l’archéologue autrichien Konrad Spindler. Celui-ci nous apprend que les tatouages du défunt, dont l’âge remonterait approximativement à 5 300 ans, aurait été fait à des fins curatives, ceux-ci étant placés principalement sur ses articulations.
- Momies – L’art du tatouage divin
Des momies datant de l’Égypte antique ont été retrouvées tatouées et étudiées par des archéologues comme Anne Austin. Celle-ci a mis en lumière la place des tatouages comme signification religieuse : plusieurs tatouages représentaient alors des déesses protectrices.
- Polynésie – Origine et tradition du tatouage
Les origines du tatouage en Polynésie remontent au deuxième siècle après la première vague de peuplement venant du sud-est de l’Asie et se propage dans l’ensemble des îles polynésiennes. Le tatouage polynésien est l’expression d’un marqueur social, de l’appartenance à une famille/tribu et un symbole sacré. Son histoire provient d’une légende. Le “tatau” (origine du mot « tatouage ») tirerait ses origines des légendes de l’île de Tahiti : les premiers auraient été dessinés sur les fils du dieu Ta’aroa (« créateur de tout ») qui deviennent ensuite les divinités protectrices du tatouage et enseignent cet art aux hommes.
- Autres cultures – Des traces du tatouage à travers le monde
D’autres cultures démontrent aussi que le tatouage n’est pas un art moderne, mais un savoir-faire ancestral. L’empire romain utilisait le tatouage pour “marquer” les criminels et les gladiateurs, tandis que le Japon, en plus de marquer les criminels, a ensuite fait évoluer cette pratique en tant qu’art raffiné avec les tatouages traditionnels japonais “irezumi”.
L’occident, quant à lui, associait le tatouage aux marginaux, aux criminels, mais aussi aux marins qui ont été ceux qui ont apporté le tatouage de Polynésie. En Afrique, comme dans les tribus polynésiennes et amérindiennes, le tatouage représentait un signe d’appartenance à une tribu, une identification, un rang social, et les croyances religieuses.
Démocratisation
Le tatouage a toujours eu du mal à se faire une place dans la société, et pourtant, il semble de plus en plus accepté. Retrouvez dans cette petite frise chronologique 5 points importants montrant la démocratisation du tatouage :

Le tatouage, passé d’un art tribal à un phénomène culturel mondial, connaît aujourd’hui une nouvelle révolution avec l’apparition de l’intelligence artificielle (IA). Comment cette technologie, utilisée principalement pour les algorithmes et la robotique, peut-elle redéfinir de façon aussi rapide l’art du tatouage ? L’IA vient bouleverser les codes de cet art ancestral en apportant un pouvoir que l’humain n’a pas : il peut générer des dessins à la chaîne, et ce, en quelques secondes seulement.

Le tatouage et l’Intelligence Artificielle : quels enjeux ?