Le tatouage est souvent perçu comme une forme d’expression esthétique, mais on peut également le retrouver pour son aspect reconstructif, notamment dans la correction ou le camouflage d’imperfections. C’est le cas du tatouage paramédical, un tatouage hyperréaliste qui imite parfaitement la couleur de la peau afin de camoufler des cicatrices, des brûlures et d’autres problème de peau.
Alors, à quoi ça sert ?
L’une des principales utilisations du tatouage paramédical concerne la correction des cicatrices, qu’elles soient dues à des accidents, des chirurgies ou des brûlures. En recouvrant les marques laissées par ces événements, la dermopigmentation offre aux patients une manière de retrouver une peau plus uniforme et esthétiquement plaisante sans marques.
Le tatouage paramédical est également utilisé pour recréer des aréoles mammaires après une mastectomie. Cette procédure, souvent pratiquée après un cancer du sein, peut être une étape clé dans le processus de reconstruction corporelle et mentale. En redessinant les aréoles mammaires avec précision, le tatouage permet de restaurer une apparence naturelle et/ou une symétrie perdue, aidant ainsi les patients à se réconcilier avec leur apparence.
Une autre application de ce type de tatouage est celui de la micropigmentation capillaire. Également connue sous le nom de trichopigmentation, cette technique permet de dissimuler une calvitie, une cicatrice permanente ou une perte de cheveux localisée. Pour cela, le professionnel redessine minutieusement des points sur le cuir chevelu, créant ainsi une illusion de densité capillaire. Cette technique est aussi utilisée pour recréer des sourcils (microblading).

Enfin, cette technique peut traiter certains troubles de la pigmentation, comme le vitiligo, qui se caractérise par l’absence de pigmentation (perte de mélanine) sur des parties plus ou moins grandes de la peau. Le tatouage paramédical permet, sur un vitiligo net et stable, d’uniformiser la couleur de la peau et de réduire l’apparence des taches causée par cette maladie. Pour cela, il faut compter environ deux à quatre séances de 2 à 4 heures en fonction de l’importance de la surface à pigmenter. Des retouches peuvent être nécessaires en fonction de l’évolution du vitiligo tous les 2 à 4 ans.
Une solution au service du bien-être

L’impact du tatouage paramédical ne se limite pas à son aspect esthétique, il joue un rôle essentiel dans la reconstruction émotionnelle du patient. Après avoir vécu un traumatisme physique, retrouver une peau à l’apparence plus familière peut considérablement contribuer à réconcilier l’esprit et le corps et à améliorer la manière dont le patient se perçoit.
En effet, les patients ayant subi des interventions chirurgicales, des accidents graves ou des maladies comme le cancer du sein, peuvent éprouver un profond malaise vis-à-vis de leur image corporelle. En camouflant les cicatrices ou en recréant des éléments comme les mamelons, le tatouage paramédical permet au client de se reconnaître pleinement dans l’image qu’il renvoie.
Techniques utilisées
Le nombre de séances nécessaires et le déroulement de ces dernières vont dépendre du type de dermopigmention auquel le patient souhaite avoir recours. En général, le tatoueur organise une consultation au préalable afin d’évaluer les besoins du client. Il détermine ainsi la façon d’intervenir et choisi les pigments se mariant le mieux avec la couleur de peau et le type de correction à faire.
La procédure vient s’apparenter à celle du tatouage traditionnel, mais avec plus de finesse dans les gestes et une attention portée au détail afin de garantir un résultat naturel et uniforme. La peau est préalablement préparée et nettoyée par le tatoueur et comme pour le tatouage traditionnel, les aiguilles sont stériles et à usage unique. Lors du processus, les pigments sont injectés dans la peau et un pansement est appliqué sur la partie tatouée.
Enfin, comme pour tout les types de tatouage, surveiller la cicatrisation est important puisqu’elle influence le suivi post tatouage. En cas de problème, pensez à poser des questions à votre tatoueur et à convenir d’un rendez-vous pour des retouches si besoin.

Comment prendre soin de son tatouage ?